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Facebook

Facebook est un réseau antisocial centralisé, détenu par l'entreprise facebook_entreprise. Le principe de ce réseau antisocial est de faire croire aux utilisateurs qu'ils se connectent entre-eux afin de siphonner la totalité de leurs données pour en faire commerce. La réalité est que Facebook souhaite uniquement que vous vous connectiez à lui. La possibilité qu'offre Facebook d'être en communication avec vos connaissances, n'est que la fonctionnalité de façade qui lui permet de récupérer encore plus de données sur les utilisateurs.

Facebook affirme un peu partout qu'il s'agit d'une communauté. Nous affirmons qu'il s'agit d'une entreprise capitaliste d'inspiration néo-libérale qui s'érige en maître face aux utilisateurs qu'il traite comme des cobayes et des esclaves.

La suite de cette article ne présente qu'une toute petite partie des problèmes et scandales liés à cette entreprise. Nous ne parlons pas non plus des profils fantômes ou des problèmes potentiels qui sont possiblement déjà en cours d'exécution et qui sont encore inconnus à ce jour. Vous trouverez plus d'information sur les pages Facebook#Critiques_et_controverses et Critiques_de_Facebook de Wikipédia qui nous ont aussi servi de source pour la rédaction de cet article.

Conditions d’utilisation

Voyons, très succinctement, par un bref extrait, ce que vous acceptez explicitement et de manière éclairée en utilisant Facebook.

Vous êtes propriétaire du contenu que vous créez et partagez sur Facebook ainsi que sur les autres produits Facebook que vous utilisez, et aucune disposition des présentes conditions ne vous prive des droits que vous détenez sur votre propre contenu.
[…]
Lorsque vous partagez, publiez ou téléchargez du contenu couvert par des droits de propriété intellectuelle (comme des photos ou des vidéos) sur ou en rapport avec nos produits, vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, gratuite et mondiale pour héberger, utiliser, distribuer, modifier, exécuter, copier, réaliser publiquement ou afficher publiquement, traduire et créer des œuvres dérivées de votre contenu. 1).

Cela signifie que, comme la loi l'oblige, vous bénéficier du droit d'auteur sur votre contenu, mais que vous donnez une licence à Facebook qui, dans les faits, lui accorde les mêmes droits. Un contenu, une fois sur Facebook est la propriété absolue de Facebook. Votre droit d'auteur sur ce contenu n'existe plus dans les faits. Votre droit sur cette production n'est effectif que sur une copie stockée sur votre propre ordinateur.

Evolution des conditions dans le temps

Le graphique animé ci-après 2) montre l'étendue des droits que Facebook s'est accordé sur vos données dans le temps, entre 2005 et avril 2010. Au début, il restreignait la visibilité des informations personnelles des utilisateurs à leurs seuls amis (amis, collègues, famille, etc.) de leur “réseau”. En avançant dans le temps, la confidentialité des données personnelles des utilisateurs est devenue de plus en plus permissive dans le but d'exploiter (traiter) et de vendre ces données.

L'idée, pour Matt McKeon 3), de faire ce graphique animé, fait suite à la lecture du billet de blog de Kurt Opsahl publié en avril 2010 sur le site de l'EFF qui exprimait, uniquement avec des mots, cette même dégradation de la protection de la vie privée. 4). Notez que Matt McKeon aime Facebook et qu'il ne veut pas supprimer son compte. Il souhaite simplement rendre attentifs les autres utilisateurs sur le réglage de leurs paramètres de confidentialité. Nous savons pourtant que le réglage de ces paramètres ne sert qu'à fournir l'illusion de la sécurité.

Evolution des règles de confidentialité de Facebook

Politique d’utilisation des données

Que fait Facebook de vos données ? Vous trouverez, en partie, la réponse sur leur page consacrée “Politique d’utilisation des données” 5). Nous précisons “en partie” car la réponse n'est pas complète. En effet, Facebook ne dit rien vis-à-vis de sa collaboration avec la NSA qui a été révélée par Edward Snowden.

Comme précédemment, voyons, un bref extrait de cette politique d’utilisation des données de Facebook.

Nous utilisons les informations à notre disposition pour orienter et appuyer la recherche et l’innovation sur des sujets de bien-être social général, d’avancement technologique, d’intérêt public, de santé et de bien-être. Par exemple, nous analysons les informations à notre disposition concernant les schémas de migration pendant les crises afin de faciliter les opérations de secours. Apprenez-en davantage sur nos programmes de recherche. 6).

Nous verrons plus loin que Facebook à une conception très particulière du “bien-être social général”. Ce passage vous explique en fait que les utilisateurs ne sont rien d'autre que des cobayes servant à des recherches portant sur la manipulation des individus et des masses. Nous avons quand-même du mal à comprendre comment ce genre d'études peuvent apporter le “bien-être social général”.

Etude de contagion émotionnelle sur Facebook

Le 2 juillet 2014 Facebook a réalisé une étude sur les émotions des internautes, basée à partir d'informations d'utilisateurs manipulés. Cette étude récemment publiée a expliqué comment Facebook a manipulé les informations de près de 700'000 utilisateurs anglosaxons à leur insu, pour d'étudier la “contagion émotionnelle” dans les groupes. Sheryl Sandberg, la directrice des opérations du réseau communautaire, a affirmé avoir “très mal communiqué sur ce sujet” et prendre “très au sérieux la question de la vie privée au sein de Facebook” 7). Des excuses certes, mais uniquement sur leur propre communication et non pas sur l'étude ou sur les procédés utilisés.

Par ces excuses, nous entendons en substance : “Nous n'aurions pas dû communiquer à ce sujet. Soyez certains que nous continuerons ce genre de choses mais vous n'en saurez rien”. Nous ne savons donc pas si d'autres études de ce genre sont faites. Jusqu'à preuve du contraire, il faut considérer que tous les comptes Facebook sont manipulés. Aussi, ces manipulations rendent caduques toutes les statistiques et toutes les autres études faites à partir de ces données. En effet, des études faites à partir de données manipulées donnent des résultats qui ne reflètent que la manipulation elle-même et pas la réalité. Il faudrait maintenant être en mesure de prouver l'absence de manipulation pour réaliser de nouvelles études crédibles mais ceci est impossible.

Affaire Cambridge Analytica

En mars 2018, Facebook se retrouve au coeur du scandale de l'affaire Cambridge Analytica. Cette société aurait participé, en 2016, à la campagne électorale de Donald Trump en collectant et en exploitant, à leur insu, les données personnelles de cinquante millions d'utilisateurs du réseau social. Les données ont été obtenues en violation des règles d'utilisation des données de Facebook. Elles ont été transmises par un étudiant de l'Université de Cambridge, Aleksandr Kogan, qui avait accès aux données de Facebook uniquement à des fins de recherche. Le chercheur a ensuite remis les données à une entreprise tierce, qui n'avait pas été autorisée à les utiliser et qui les a employées pour faire du ciblage politique 8).

Ceci n'est qu'un exemple des dangers liés à la perte de la vie privée et à l'exploitation des données cumulées dans ce que l'on appelle le “big data”. Nous ne cessons d'avertir de ces dangers et de tirer la sonnette d'alarme. Malheureusement, nous sommes trop peu écoutés. Cette exemple n'est qu'un exemple de plus. Il montre que chaque fait scandaleux est plus grave que le précédant. Nous pouvons être certains que cet effet crescendo ne va pas s'arrêter là.

Programme PRISM de la NSA

PRISM, également appelé US-984XN1, est un programme américain de surveillance électronique par la collecte de renseignements à partir d'internet et d'autres fournisseurs de services électroniques. Ce programme classé 9), relevant de la National Security Agency (NSA), prévoit le ciblage de personnes vivant hors des États-Unis. L'existence de ce programme à été révélée par Edward Snowden en 2013 10).

Ainsi, il n'y a aucune indication dans les “conditions d’utilisation” ou dans la “politique d’utilisation des données” de Facebook, qui parle de cette collaboration étroite avec les services de renseignements et ce qu'il leur donne comme information. Il est probable que ce type de coopération ne se limite pas à la NSA, ni à des agences Etats-Uniennes.

PRISM - Diapositive no 5

Sortir de Facebook

Nous incitons toutes les personnes à sortir de Facebook le plus rapidement possible. Afin de pouvoir continuer à communiquer avec vos proches et vos amis, les hackers et autres militants pour le logiciel libre ont créé et mis en place des solutions décentralisés, interopérables, respectueuses de votre personne, ayant des fonctionnalités analogues à celles qui existent sur ces sites internet antisociaux.

Pour remplacer Facebook, nous vous proposons :

Vous trouverez d'autres solutions sur la page https://degooglisons-internet.org/alternative.

Articles connexes

Notes et références

1)
[fr] https://fr-fr.facebook.com/legal/terms/update Conditions d’utilisation de Facebook. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
2)
[en] http://mattmckeon.com/facebook-privacy/. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
3)
[en] http://mattmckeon.com site web personnel de Matt McKeon. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
4)
[en] https://www.eff.org/deeplinks/2010/04/facebook-timeline. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
5) , 6)
[fr] https://fr-fr.facebook.com/full_data_use_policy Politique d’utilisation des données de Facebook. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
7)
[fr] Critiques_de_Facebook. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
8)
[fr] Facebook#Affaire_Cambridge_Analytica. Dernière consultation le 10 juillet 2018.
9)
Classé : signifié qu'il est classé secret.
10)
[fr] PRISM_(programme_de_surveillance). Dernière consultation le 10 juillet 2018.
articles/facebook.txt · Dernière modification : 28.03.2020 @ 17:51 de admin@logiciel-libre.ch